Plaidoyer pour la santé mentale
Qu'est-ce que le plaidoyer pour la santé mentale ?
▶ Plaider pour la santé mentale, c’est refuser qu’elle soit considérée comme secondaire. C’est reconnaître qu’il n’y a pas de dignité humaine sans reconnaissance de la souffrance psychique. Dans les contextes de guerre, de déplacement et d’exil, la santé mentale est une dimension centrale de la survie, de la reconstruction, de la justice.
▶ Notre ONG défend une approche politique, éthique et structurelle du soin psychique. Nous refusons la psychiatrisation des effets de la violence. Nous dénonçons les systèmes qui génèrent et aggravent la souffrance. Nous exigeons que la santé mentale soit protégée, financée, intégrée à tous les niveaux de l’action humanitaire et des politiques migratoires.
Ce que nous dénonçons
▶ L’invisibilisation des traumatismes liés à la migration :
Les parcours d’exil sont jalonnés de violences : guerres, traversées dangereuses, enfermement administratif, refus de séjour, précarité prolongée. Ces expériences laissent des traces psychiques profondes, souvent niées ou minimisées par les institutions d’accueil.
▶ La pathologisation des personnes exilées :
Trop souvent, les récits de souffrance sont suspectés de manipulation. Les troubles psychiques sont perçus comme une menace ou un obstacle à l’intégration, au lieu d’être entendus comme des conséquences normales d’expériences extrêmes. La santé mentale devient alors un outil de contrôle, non un espace de soin.
▶ La marginalisation du soin psychique dans les politiques publiques :
Les dispositifs d’accueil, les camps, les centres de rétention ou les programmes humanitaires accordent peu de place à la santé mentale. Les budgets sont dérisoires, les professionnel·le·s peu formé·e·s, les approches standardisées.
Ce que nous défendons
▶ Une approche intégrée et contextualisée de la santé mentale :
Le soutien psychologique doit faire partie intégrante des réponses apportées aux situations de crise, d’exil et de vulnérabilité. Il ne s’agit pas d’ajouter quelques séances de thérapie, mais de penser le soin comme une reconstruction possible dans un environnement souvent hostile.
▶ Une reconnaissance institutionnelle de la souffrance psychique :
Les troubles liés à l’exil doivent être compris comme des réponses humaines à des situations inhumaines. Nous plaidons pour qu’ils soient reconnus dans les procédures d’asile, dans les politiques d’accueil, dans les programmes de réinstallation. La parole des survivant·e·s doit être considérée comme légitime.
▶ Un droit à la santé mentale pour toutes et tous :
L’accès à des soins psychiques appropriés ne peut pas dépendre du statut administratif, de la langue, de la culture ou des moyens économiques. Il doit être garanti et proposé dans des cadres respectueux des identités et des récits.
Nos outils de plaidoyer
▶ Témoignages :
Nous recueillons et relayons la parole des personnes concernées. Leurs récits sont au cœur de notre action. Ils montrent l’impact des politiques migratoires sur la santé mentale et donnent à voir la force de celles et ceux qui résistent.
▶ Recherche et données :
Nous menons des enquêtes qualitatives et quantitatives pour documenter les effets psychiques des contextes de violence et d’exil. Nous travaillons avec des chercheur·euse·s, des clinicien·ne·s, des anthropologues, pour construire des analyses solides, transmissibles, mobilisables.
▶ Interpellation des décideurs :
Nous rencontrons des institutions locales, nationales et internationales pour défendre des politiques de soin plus inclusives. Nous participons à des groupes de travail, rédigeons des rapports, proposons des recommandations.
▶ Sensibilisation du public :
Nous organisons des campagnes, des conférences, des projections, des publications. Nous voulons changer le regard porté sur les troubles psychiques en contexte d’exil, rompre l’isolement, ouvrir des espaces de parole.
S'engager à nos côtés
▶ Le plaidoyer pour la santé mentale est une lutte de longue haleine. C’est une démarche collective, transversale, qui concerne les professionnel·le·s de santé, les militant·e·s, les chercheur·euse·s, les personnes concernées, les citoyen·ne·s. Chaque voix compte pour faire exister ce droit fondamental.
▶ Vous pouvez contribuer en relayant nos actions, en rejoignant nos groupes de mobilisation, en nous soutenant financièrement ou en proposant des partenariats. Écrivez-nous à cette adresse : partnerships@ngo-mim.org