Témoignages de personnes ayant bénéficié des services de médiation de MIM
Femme syrienne, 29 ans
« Après avoir fui Alep, je me suis retrouvée seule à Paris, hantée par les souvenirs de la guerre. Grâce à MIM, j'ai pu parler de mes traumatismes sans crainte. Leur soutien m'a aidée à retrouver une certaine paix intérieure. »
Homme irakien, 35 ans
« Les cauchemars me poursuivaient depuis Mossoul. MIM m'a offert un espace sûr pour exprimer ma douleur. Leur accompagnement a été essentiel pour ma reconstruction. »
Femme libanaise, 42 ans
« Les blessures invisibles de la guerre me rongeaient. MIM m'a tendu la main, m'a écoutée, m'a comprise. Grâce à eux, j'ai retrouvé confiance en l'avenir. »
Jeune homme syrien, 19 ans
« J'avais perdu tout espoir. Les séances avec MIM m'ont permis de mettre des mots sur ma souffrance et de commencer à guérir. »
Femme irakienne, 31 ans
« Les souvenirs de Bagdad me hantaient. MIM m'a aidée à affronter mes démons et à reconstruire ma vie. »
Homme libanais, 50 ans
« La guerre m'avait brisé. MIM m'a offert une écoute bienveillante et des outils pour me reconstruire. »
Jeune femme syrienne, 24 ans
« Les traumatismes de la guerre étaient lourds à porter. MIM m'a aidée à alléger ce fardeau et à retrouver le sourire. »
Homme irakien, 38 ans
« MIM m'a permis de comprendre que je n'étais pas seul dans ma souffrance. Leur soutien a été un pilier dans ma réhabilitation. »
Femme libanaise, 45 ans
« Les cicatrices de la guerre étaient profondes. MIM m'a aidée à les panser et à retrouver une certaine sérénité. »
Jeune homme syrien, 22 ans
« Grâce à MIM, j'ai pu exprimer mes peurs et mes douleurs. Leur accompagnement m'a aidé à me reconstruire. »
Exemple : Intervention de MIM auprès de Nour, réfugiée syrienne en Suisse
Contexte
Nour, 27 ans, est originaire d'un quartier d'Alep fortement touché par les combats. Durant la guerre, elle a été témoin d'une grande violence, a perdu plusieurs membres de sa famille et a elle-même été détenue brièvement. Après un parcours d'exil difficile, elle a trouvé refuge à Genève. À son arrivée, elle a été orientée vers une structure d'accueil classique qui offrait principalement un appui administratif, sans dispositif spécifique pour la santé mentale.
Rapidement, les travailleurs sociaux ont constaté que Nour montrait des signes de psychotraumatisme : hypervigilance, cauchemars récurrents, isolement social, crises d'angoisse.
Ils ont alors sollicité l'intervention de MIM pour mieux répondre à ses besoins.
Type d'intervention de MIM
MIM a d'abord mis en place une évaluation psychosociale détaillée, avec une approche respectueuse de la culture et de l'histoire personnelle de Nour. Une médiatrice interculturelle arabophone, formée au psychotrauma, a été mobilisée pour assurer un premier lien de confiance.
L'équipe de MIM a ensuite organisé des séances de médiation entre Nour et les professionnels de la structure d'accueil. Ces rencontres avaient pour but d'expliquer aux équipes locales les spécificités du traumatisme psychique en contexte de guerre, d'adapter les modalités d'accompagnement et de proposer une approche plus sensible et sécurisante.
Parallèlement, MIM a orienté Nour vers un réseau de soins spécialisés en santé mentale pour réfugiés traumatisés, en facilitant son accès aux consultations grâce à un accompagnement personnalisé.
Pour soutenir son autonomie, MIM a aussi organisé des ateliers de groupe hebdomadaires autour du thème de la résilience, où Nour a pu rencontrer d'autres femmes réfugiées ayant vécu des expériences similaires. Ces ateliers combinaient expression artistique, techniques de relaxation et espaces de parole sécurisés.
Résultats
Après plusieurs mois d'accompagnement, Nour a pu commencer à verbaliser son histoire de manière moins douloureuse. Ses crises d'angoisse se sont espacées. Elle a repris des études en français et a commencé à envisager une insertion professionnelle.
Grâce à l'intervention de MIM, la structure d'accueil a également renforcé ses compétences internes en matière de prise en charge des psychotraumatismes, ce qui a bénéficié à d'autres réfugiés.
Témoignage de Olla, intervenante de MIM
Contexte
Quand j'ai rencontré Nour, une jeune syrienne de 27 ans, elle venait tout juste d'arriver à Genève après un long parcours d’exil. Elle avait été orientée vers un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Très vite, les équipes sur place nous ont appelés car elles étaient démunies face à ses réactions de panique imprévisibles et son retrait presque total du monde extérieur.
Lors de notre première rencontre, Nour parlait très peu. Son corps était crispé, son regard constamment à l'affût. Elle avait du mal à faire confiance, même à des personnes bienveillantes. J'ai tout de suite compris que son comportement n'était pas une opposition, mais une manifestation directe d'un traumatisme profond.
Déroulement de l'intervention
Ma première action a été de créer un espace sécurisé pour elle. Je me suis présentée en arabe, en expliquant que je n’étais pas là pour lui imposer quoi que ce soit, mais pour l’écouter si elle le souhaitait. Nous avons commencé par des rencontres très brèves, sans pression, où l'objectif était simplement de respecter son rythme.
Parallèlement, j'ai organisé des sessions de sensibilisation avec l’équipe du centre. Nous avons parlé ensemble de ce qu'est le psychotrauma de guerre, des symptômes invisibles qui peuvent être interprétés à tort comme de la "mauvaise volonté" ou de "l'insolence". Ensemble, nous avons élaboré des aménagements simples : ne pas insister pour obtenir des réponses immédiates, proposer des lieux calmes pour les rendez-vous, respecter les silences.
En collaboration avec un psychiatre spécialisé dans les traumas liés à la guerre, j'ai proposé à Nour un suivi externe, tout en restant son point de contact avec l'équipe d'accueil pour éviter toute rupture dans la communication.
Évolution
Après quelques semaines, Nour a accepté de participer à des ateliers collectifs que nous organisions pour les jeunes femmes réfugiées. C’est par l’expression artistique qu’elle a commencé à exprimer ce qu’elle n’arrivait pas encore à dire avec des mots. Je me souviens d’un atelier où elle a peint un immeuble en ruine, puis quelques semaines plus tard, une maison lumineuse.
Ce chemin a été lent, mais réel. Nour a progressivement repris confiance, d’abord en elle, puis en les autres. Aujourd’hui, elle suit des cours de français et a le projet d’étudier l’informatique.
Réflexion
Ce cas m’a rappelé combien il est important de respecter le temps de chacun et d’adapter notre approche à chaque histoire. L'intervention de MIM ne vise pas seulement à aider une personne, mais aussi à transformer les pratiques des structures d’accueil, pour qu’elles deviennent capables d'accompagner dignement des personnes marquées par la violence extrême.
MIM في سويسرا
السياق
عندما التقيت بنور، الشابة السورية البالغة من العمر 27 عامًا، كانت قد وصلت لتوها إلى جنيف بعد رحلة لجوء طويلة وصعبة. تم توجيهها إلى مركز استقبال لطالبي اللجوء. سرعان ما تواصلت معنا فرق العمل في المركز لأنهم شعروا بالعجز أمام نوبات الذعر المفاجئة التي كانت تصيبها وانعزالها التام عن محيطها.
في لقائنا الأول، كانت نور بالكاد تتحدث. كان جسدها مشدودًا وعيناها تراقبان كل حركة من حولها. أدركت منذ اللحظة الأولى أن تصرفاتها لم تكن رفضًا أو تحديًا، بل كانت انعكاسًا لمعاناة نفسية عميقة بسبب الصدمات التي مرت بها.
سير التدخل
كان أول ما قمت به هو خلق مساحة آمنة لها. قدمت نفسي باللغة العربية، وأوضحت أنني هنا للاستماع إليها فقط إذا رغبت في ذلك، دون أي ضغط. بدأت لقاءاتنا قصيرة جدًا، وكان الهدف منها احترام إيقاعها الخاص وعدم استعجالها.
في الوقت نفسه، قمت بتنظيم جلسات توعية مع فريق العمل في المركز. تحدثنا عن الصدمة النفسية الناتجة عن الحرب، وعن الأعراض غير المرئية التي قد يُساء تفسيرها أحيانًا على أنها سوء سلوك أو قلة تعاون. عملنا معًا على تعديل طريقة التعامل: عدم الإلحاح على الإجابة الفورية، توفير أماكن هادئة للقاءات، واحترام فترات الصمت.
بالتعاون مع أخصائية نفسية متخصصة في صدمات الحروب، قمنا بعرض متابعة علاجية خارجية على نور، مع بقائي كحلقة وصل بينها وبين الفريق لضمان تواصل مستمر ومطمئن.
التطور
بعد عدة أسابيع، قبلت نور بالمشاركة في ورشات جماعية كانت مخصصة للفتيات اللاجئات. من خلال التعبير الفني بدأت تبوح بما لم تستطع قوله بالكلمات. أتذكر لوحة رسمتها تمثل غابة محترقة، وبعد أسابيع أخرى، رسمت نهرًا يتجدد وينبعث من جديد.
كان الطريق بطيئًا لكنه حقيقي. استعادت نور تدريجيًا ثقتها بنفسها ثم بالآخرين. اليوم، تتابع دورات لتعلم اللغة الفرنسية وتخطط لدراسة علوم الحاسوب.
تأملات
هذه الحالة علمتني من جديد أهمية احترام وقت كل شخص وأهمية تكييف منهجنا مع كل قصة فردية. تدخلنا في لا يهدف فقط إلى دعم الأفراد، بل إلى تغيير أساليب عمل المؤسسات المستقبلة، حتى تصبح قادرة على مرافقة أشخاص عاشوا عنفًا شديدًا بطريقة إنسانية وداعمة.
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